vendredi 23 septembre 2016

Insuline et effets physiologiques

               
Insuline et effets physiologiques


L’INSULINE ET SES EFFETS PHYSIOLOGIQUES


Hormone protéique hypoglycémiante, l’insuline est secrétée par les cellules béta des îlots de LANGHERANS du pancréas.

·         Seule hormone hypoglycémiante physiologique connue
·         Rôle essentiel dans la régulation de la glycémie
·         Sa carence définit le diabète sucré
·         Utilisée en thérapeutique : insulinothérapie


·         Pancréatectomie chimique
·         Pancréatectomie chirurgicale
·         Usage d’anticorps anti-fluorescents


L’insuline humaine est constituée de 51 acides aminés (AA) :
·         Structure primaire est bien connue, l’insuline est formée de :
2 chaînes polypeptidiques : A avec 21 AA et B avec 30 AA
2 ponts disulfures reliant les 2 chaînes polypeptidiques
·         Structure secondaire : elle est en hélice,
·         Structure tertiaire : c’est le résultat de liaisons diverses entre les AA de chaînes peptidiques différentes, mais non voisins dans la structure primaire
·         Structure quaternaire : résulte de la polymérisation des molécules d’insuline par le zinc (6 insulines pour 1 zinc)
C’est la structure primaire variable selon les différents animaux qui est responsable de                  la structure antigénique.
L’injection d’insuline à un animal d’une autre espèce entrain l’apparition d’anti –insuline  ce qui est a l’origine de certaines insulino-résistances chez le diabétique et de la technique de dosage radio immunologique.
·         Corps actif : c’est l’insuline elle-même.

Au niveau des cellules béta des îlots de LANGERHANS du pancréas.
La synthèse de l’insuline se fait suivant le schéma général de la synthèse des protéines, selon une information génétique contenue dans les chromosomes (chez l’homme, le gène de l’insuline étant situé sur le bras court du chromosome 11) et transmise au cytoplasme au niveau des ribosomes par l’ARN messager.
·         Elaboration du précurseur, la pré-pro-insuline, par les polyribosomes
·         Libération de la pro-insuline (86 AA) dans les cavités du réticulum endoplasmique
·         Transfert de la pro-insuline dans les vésicules de l’appareil de GOLGI
·         Scission dans les vésicules sécrétoires de la pro-insuline en peptide C et insuline
·         Libération par exocytose de l’insuline et du peptide C en quantités équimolaires. Chez le diabétique insulino-traité, le peptide C constitue le seul marqueur  fiable de l’insulino-sécrétion résiduelle puisque d’origine uniquement endogène, et du fait de l’absence d’interférence dans le dosage radio-immunologique de l’insuline avec les anticorps anti-insuline générés par le traitement insulinique chronique.
·         Transport sanguin : Insuline et peptide C sont présents dans le plasma sous forme libre.
·         Distribution : la demi-vie est brève, environ 5 min
·         Dosage sanguin : Il existe 2 méthodes, une biologique et une radio-immunologique. L’insulinémie périphérique varie entre 0,4 – 0,6 ng/ml, l’insulinémie portale entre 1,2 – 1,6 ng/ml.
Il est essentiellement hépatique et rénal
  
Le récepteur de l’insuline est une glycoprotéine à fonction tyrosine kinase.
La liaison de l’insuline à son récepteur conduit à plusieurs cascades de phosphorylation, dont une autophosphorylation du récepteur lui-même.


·         Glucose : stimulus direct et spécifique de l’insulino-sécrétion. L’augmentation de la glycémie entraine une sécrétion d’insuline au bout de 30 secondes et une augmentation de sa synthèse
·         Substrats énergétiques
AA : Leu-Lys-Arg-Ala : insulino-sécréteurs, en synergie avec le glucose par action directe
Acides gras : insulino-sécréteurs par l’intermédiaire des corps cétoniques
NB : quand ces substances sont administrées per os, l’insulinémie augmente avant la  glycémie
·         Facteurs humoraux
Glucagon : hormone hyperglycémiante, il est insulino-sécréteur
Hormones gastro-intestinales (gastrine, sécrétine, CCK) : insulino-sécrétrices
·         Système nerveux parasympathique : insulino-sécréteur (stimulation bloquée par l’atropine)

·         Facteurs chimiques ou humoraux
Somatostatine : elle inhibe la sécrétion d’insuline
Hormone de croissance : indirectement, en favorisant la néoglucogenèse. Une injection de doses importantes et répétées de GH provoque un diabète (Diabète de JUNG)
Système nerveux sympathique 


·         Tissu musculaire           Augmentation de la pénétration cellulaire du glucose
Augmentation de la glycolyse par la voie d’EMBDEN
MEYERHOF
·         Tissu adipeux                Augmentation de la pénétration cellulaire du glucose
Synthèse des triglycérides à partir du glucose
·         Inhibition de la glucogénolyse
·         Baisse de la néoglucogénèse
·         Activation de la glycolyse

·         En augmentant le taux de NADPH hépatique et donc favorise la synthèse des acides gras
·         En augmentant le taux de phosphoglycérol dans le tissus adipeux et favorise donc la synthèse des triglycérides
·         Active les lipoprotéines-lipases et permet la captation des acides en provenance du foie et du tissus adipeux
L’action anti cétogène de l’insuline est la résultante des actions sur les métabolismes glucidiques et  lipidiques. Hors les corps cétoniques sont des facteurs de libération de l’insuline qui devient le facteur principal d’inhibition de la cétogenèse.

·         Au niveau du muscle                Action anabolique générale
Augmentation de la pénétration des AA dans la cellule.
·         Au niveau du foie         Augmentation de la pénétration des AA dans la cellule
Augmentation de la synthèse protéique
Baisse la protéolyse

·         Favorise l’entrée de potassium dans la cellule (expliquant l’utilisation de l’insuline dans le traitement de l’hyperkaliémie) et la sortie de sodium
·         Augmente l’uréogenèse hépatique


Glycémie < 0,5 g/l (2,75 mmol/l) ; < 0,6 g/l chez le sujet diabétique.
·         Organiques : tumeurs béta langerhansiennes
·         Fonctionnelles : par hyperinsulinisme
·         Iatrogènes : coma hypoglycémique chez le diabétique
Etat d’hyperglycémie chronique défini par une glycémie à jeun ≥ 1,26 g/l ou une glycémie au hasard > 2 g/l, due à une carence absolue (DID = type I) ou relative (DNID = type 2), liée à des facteurs génétiques et/ou environnementaux qui agissent de concert.

Insulinothérapie
·         Indications        Diabète type I
Diabète type II insulino-requérant
·         Schémas            schéma « basal-bolus » (analogue d’insuline lente + analogue
d’insuline rapide à chaque repas)
pompe à insuline sous-cutanée
·         Incidents et accidents   hypoglycémie
Hyperglycémie au réveil
Lipodystrophies
·         Education du patient +++
·         Activité physique
·         Surveillance

    

REFERENCES

Collections médicales « Heures de France »
Endocrinologie et communications cellulaires
L’ECN en Fiches, Diabétologie, endocrinologie et nutrition


1 commentaire:

  1. ce bien pour les etudiants qui prepare le concours de linternat des hopitaux de niamey niger

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