mercredi 16 juillet 2014

Régulation de la glycémie

Régulation de la glycémie




REGULATION DE LA GLYCEMIE

I.            INTRODUCTION

La glycémie est le taux de glucose libre dans le sang.
Sa régulation correspond à l’ensemble des phénomènes physiologiques concourant à la maintenir constante, dans les limites normales.

·         Le glucose : métabolite quasi-exclusif du cerveau
·         Le foie : organe central de la régulation de glycémie
·         Pathologies : hypoglycémie, diabète

II.            METHODES D’ETUDE

·         Hépatectomie totale
·         Foie isolé perfusé
·         Animal surrénalectomisé


a.      La glycogénogenèse
La valeur de la glycémie oscille entre 0,7 et 1,10 g/l. Lorsque la glycémie est supérieure, le glucose est stocké sous forme de glycogène par le foie et les muscles ; ceci s’effectue par l’intermédiaire de la glycogène-synthétase.
Le glucose, l’ATP et le G-6-P activent la glycogénogenèse tandis que le glycogène l’inhibe.
b.      La glycogénolyse
Lorsque les cellules puisent le glucose dans le sang, en cas de jeûne ou d’activité intellectuelle et/ou musculaire, la glycémie baisse. Pour maintenir la glycémie normale, le foie déstocke du glucose ; par l’intermédiaire de la glucose-phosphatase.
Le glucose et l’ATP inhibent la glycogénolyse.
c.       La néoglucogenèse
Lorsque les sources et les réserves s’épuisent ; le foie est capable de synthétiser du glucose à partir de composés non glucidiques. Ces composés sont : le glycérol et les acides gras libres provenant de la lipolyse (dégradation des lipides avec formation de glycérol et d’acides gras libres) ; les AA glucoformateurs par dégradation de protéines [alanine (principalement glucoformateur, elle inhibe la pyruvate-kinase donc la glycolyse) ; valine….] et l’acide lactique en issu des muscles.
2ième réservoir de stockage glucidique de l’organisme.
Lorsque la glycémie augmente ; la lipogenèse devient l’activité principale du tissu adipeux ; l’excès d’ATP entraîne une accumulation de glucose mais également des intermédiaire de son métabolisme.
Capable également de mettre en réserve le glucose sous forme de glycogène ; cependant la dégradation musculaire n’aboutit pas directement au glucose, mais à l’acide lactique car absence de glucose-6-phosphatase.
N’intervient que dans des circonstances pathologiques. Normalement, il absorbe tout le glucose filtré par le glomérule pour une glycémie < 1,8 g/l = seuil rénal de glucose. Au-delà de ce seuil, apparaît une glycosurie. Au-dessus de 3 g/l de glycémie, la glycosurie augmente parallèlement à la glycémie.
Stockage lacunaire du glucose. Le glucose sanguin est en équilibre avec le glucose du milieu interstitiel. Toute élévation glucose sanguin va se répartir dans l’ensemble des espaces intercellulaire et inversement. Le pouvoir régulateur de 15 l de liquide interstitiel est considérable ; mais n’intervient que lorsque les autres systèmes sont débordés : circonstances pathologiques.

L’insuline est la seule hormone hypoglycémiante physiologique connue.
Elle favorise l’entrée du glucose dans toutes les cellules (sauf foie et cerveau), la glycolyse et le shunt des pentoses.
Elle stimule la glycogénosynthèse, la captation des acides gras libres et inhibe la néoglucogenèse et la glycogénolyse.
Elle diminue la lipolyse et la cétogénèse hépatique ; elle favorise la pénétration des AA dans la cellule.
Elles sont sécrétées lors de l’hypoglycémie.
a.      Certaines hormones antéhypophysaires
·         GH : entraîne une hyperglycémie avec glycosurie, en augmentant la glycogénolyse hépatique et une lipolyse périphérique ;
·         ACTH : est hyperglycémiante, par l’intermédiaire des glucocorticoïdes.
b.      Hormones à effet rapide en cas d’hypoglycémie
·         Adrénaline est hyperglycémiante, par blocage de l’insulinosécrétion ; entraine une lipolyse majeure et stimule la glycogénolyse ;
·         Glucagon : hyperglycémiant par stimulation de la glycogénolyse ; néoglucogenèse hépatique et inhibition de glycogenèse. Favorise la lipolyse et la protéolyse.
c.       Hormones thyroïdiennes
Elles agissent en activant la traversée intestinale des sucres, interviennent très peu.
d.      Glucocorticoïdes (Cortisol)
Ils stimulent les enzymes de la néoglucogenèse au niveau du foie et diminuent la captation du glucose et l’anabolisme protidique au niveau des tissus périphérique.
La majorité des hormones hyperglycémiantes augmentent son taux intracellulaire au niveau des cellules cibles à l’opposé de l’insuline. Il inhibe la glycogénosynthèse et active la glycogénolyse par stimulation de la protéine-kinase.
a.      Effet des nutriments
·         Le glucose : l’hyperglycémie induit la sécrétion d’insuline et diminue celle des hormones hyperglycémiantes ; l’hypoglycémie a l’effet inverse ;
·         Les AA augmentent la sécrétion d’insuline et de glucagon ;
·         Les corps cétoniques augmentent l’insulinosécrétion.
b.      Interrelations hormonales
Le glucagon et les hormones digestives sont insulinosécréteurs, alors que l’Adr et la somatomédine sont insulinofreinatrices.

Une diminution de glucose stimule les récepteurs hormonaux et par l’intermédiaire d’un mécanisme réflexe qui agit sur la médullosurrénale entrainant la libération d’Adr qui a tendance à augmenter la sécrétion de glucagon et diminuer celle d’insuline.
Il participe à la coordination des réponses hyper et hypoglycémiques. Il intervient à la fois par son effet insulino-sécréteur ; et à moindre degré par stimulation de sécrétion de glucagon.


·         Après un repas, la tendance à l’hyperglycémie est compensée par la sécrétion d’insuline, la glycogènosynthèse, la freination de la glucogénèse et de la glycogénolyse.
·         A distance d’un repas, les mécanismes d’autorégulation s’inversent ; le rapport insuline/glucagon s’abaisse.
·         Lors d’un jeûne court (moins d’une semaine), les hormones hyperglycémiantes sont sécrétées en abondance ; la glycogénolyse et la néoglucogénèse aminée hépatique s’intensifient ; le glucose est orienté préférentiellement vers le cerveau.
·         Lors d’un jeûne de plusieurs semaines, la glycogénèse rénale s’intensifie et le cerveau devient capable d’utiliser des corps cétoniques.


·         Le cycle nycthéméral du glucose avec un dosage de la glycémie à jeun et post-prandial.
·         Hyperglycémie provoquée per os où il existe une ascension initiale de la glycémie puis retour à la normale avant d’entrainer une hypoglycémie transitoire.
·         Hyperglycémie provoquée intraveineuse
·         Bandelette urinaire


·         L’excès d’insuline se traduit par une hypoglycémie, entraine une déficience de substrat énergétique du cerveau pouvant aboutir au choc hypoglycémique.
·         Le diabète sucré est caractérisé par une hyperglycémie chronique, pouvant conduire à la glucosurie. De plus, la lipolyse n’est plus inhibée, ce qui signifie qu’une grande quantité d’acides gras est libérée. Une partie de ceux-ci produit de l’acide acétique, de l’acide β-oxybutyrique (acidose métabolique) et de l’acétone (cétose) ; une grande quantité d’acides gras libres s’accumule dans le foie (foie gras).


Le glucose est le principal support énergétique du métabolisme chez l’homme. Cette glycémie est l’objet d’une régulation dont témoigne la constance ; laquelle constance apparaît paradoxale car les apports alimentaires en glucose st discontinus et variables.



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