Sarcoïdose
SARCOIDOSE
Signes-Diagnostic-Traitement
La sarcoïdose ou maladie de BESNIER-BOECK-SCHAUMANN ou lymphogranulomatose
bénigne est une affection multi-systémique, d’étio inconnue, caract par l’infiltration des organes atteints par des
granulomes tuberculoïdes sans nécrose caséeuse.
·
Affection le plus
souvent bénigne avec Préd féminine, 40 et 50 ans
·
Sujets de race
noire st plus fréq atteints et avec des formes plus sévères
·
PolyM cliniq
·
Mej le pronostic
fn (poumon, oeil, rein, glandes) ou vital (coeur, SNC)
3ième place en termes de fréq après le
poumon et les gg, facilement accessible à la biopsie
·
Fortuite devant
des images radiologiques pulm
·
Manif cut
·
Compl
a. Interro
Etat civil
ATCDS
b. Ex physique
·
Manif spécifiques
i.
Sarcoïdes
à petits nodules
Papules fermes, lisses, indolores, érythém ou
violacées (parfois hypochromiques)
Nbr variable ;
Siège le
visage (paupières, sillon nasogénien, nuque),
les épaules,
les faces d’extension des
mbr
Evolution chronique, par poussées
ii.
Sarcoïdes à gros
nodules
Lésions nodulaires, fermes, lisses, érythém
Siège volontiers sur le visage
La forme angiolupoïde de BROCQ-PAUTRIER : plaque nodulaire unique, à contours nets, rouge, molle,
à surface lisse, souvent recouverte de télangiectasies
Surtt chez la femme et localisée le plus souvent à
l’angle int de l’oeil ou sur les faces lat du nez
iii.
Nodules dermohypodermiques
Sarcoïdes de DARIER-ROUSSY : profonds, indolores, surmontés d’un épiderme de coloration
normale.
Siège le
tronc
et les extrémités
iv.
Sarcoïdes
infiltrantes en plaques
Plaques infiltrées,
saillantes, rouge foncé ou jaune-lupoïdes à la vitropression à bordure
serpigineuse
Siège Visage, le nez, les oreilles,
le dos
des mains ou des doigts
Le
lupus pernio placard violacé
de
consistance pâteuse ou dure,
localisé
sur le nez et les extrémités simulant des engelures.
Sur le visage, il peut
s’étendre sur les 2 joues en « ailes de papillon » ou sur les lobes des
oreilles.
Il s’ass fréq à une atteinte muqueuse sous-jacente
infiltrant le nez, le pharynx, le larynx.
v.
Lésions survenant sur des cicatrices
Des nodules sarcoïdiens,
quiescentes, augmentent de vol, deviennent saillantes, infiltrées, érythém.
vi.
Les formes muqueuses sont rares, réalisant des nodules ou des plaques jaunâtres.
·
Manif non spécifiques
Erythème
noueux éruption brutale
de
nodules sous-cut, fermes, sensibles,
symétriques
sur les faces d’extension des mbr,
évoluant
vers la régression
Ass aux ADP
hilaires et médiast et aux polyarthralgies : sd de LÖFGREN
C’est la forme la plus
caract de sarcoïdose aiguë et de bon pronostic
Aucun paramètre bio n’est spécifique
de la sarcoïdose.
a. Bio
Anergie
tuberculinique ou mieux négativation de l’IDR Anémie
Enzyme de
conversion de l’angiotensine (ECA) élevée Lymphopénie
Hypergammaglobuline
polyclonale concernant
les IgG Hypercalcémie, HypercalciU
b.
Histo
·
Granulome
épithélioïde et giganto-cell sans nécrose caséeuse
nodules arrondis, bien limités,
séparés les uns des autres par du tissu conjonctif et formés :
des cellules épithélioïdes en amas,
mêlées à des cellules géantes LANGHANS (noyau en « fer à cheval ») ; entourées
d’une étroite couronne de lymphocytes
·
Il
n’existe jamais de nécrose caséeuse ni d’agent pathogène (qu’il faut rechercher
syst : Bacille de KOCH, Bacille de HANSEN, parasite, corps
étrangers (silice, bérylliose...))
a. EDS :
bilan complet ts les 6 à 12 mois incluant :
Ex clinique complet, Rx de thorax,
EFR, ECG, ex ophtalmo,
Bio : calcémie, calciU des 24 h,
dosage ECA
b. ME
·
le
plus souvent, spontanée vers la guérison sans compl, au bout de 2 ans.
·
Parfois,
sur plusieurs années, avec de nouvelles atteintes, ou s/f de poussées évol sur
un même organe.
·
Exceptionnellement patients évol d’un seul tenant vers une
fibrose extensive
Le
pronostic vital est lié
à l’existence de lésions visc : pulm, card ou neuro.
L’atteinte oculaire peut être
responsable de cécité
·
Les
plus fréq, souvent isolées, sans lésions cut ; le plus souvent asympt
·
Ex
clinique normal
ou des râles crépitants aux bases
pulm
ou un hippocratisme digital
·
Rx
thoracique (intérêt diagnostique, pronostique et de suivi) permet de distinguer
4 types. Les classifications ont un intérêt pronostique ; les probabilités de
résolution spontanée décroissante.
Stade 1 ADP hilaires et médiastinales «
lymphome hilaire bilat » isolées,
sans
atteinte pulm,
bilat et symétriques,
vol mais non compressives le plus
souvent asymptomatiques ;
régressent spontanément ou se
calcifient
Stade 2 atteinte pulm parenchymateuse
micronodulaire ou réticulonodulaire
bilat et symétrique
préd dans les régions sup ou moy des
poumons,
évol plus lente avec régression incomplète
ADP
hilaires et médiast
Guérison spontanée souvent
Stade 3 atteinte parenchymenteuse pulm
isolée mais sans fibrose et sans ADP
Stade 4 lésions fibro-emphysémateuses pulm
Irréversibles
préd ds les lobes sup et post des
poumons,
s’accomp de lésions emphysémateuses.
·
Scanner thorac
Opacités réticulaires ou nodulaires,
aspect de verre dépoli réversibles
ou des atélectasies avec ascension
des hiles pulm,
bronchectasies avec images en « rayons
de miel » irréversibles
·
EFR : systématique sd restrictif, aggravations
·
Test de marche de 6 mn et GDS : hypoxémie
·
FibroS pour biopsies (intérêt diagnostique): mee des granulations blanchâtres
·
Lavage Broncho-Alv (valeur d’orientation diagnostique)
: une alvéolite
lymphocytaire avec augmentation du pourcentage de lymphocytes CD4+
·
ADP sont les plus fréq de localisations extra-cut, fermes, mobiles,
indolores, périph ou profondes (médiast ou rétropérit)
·
Splénomégalie
·
Atteinte conjonctivale bénigne
·
Atteinte des gldes lacrymales bénignes, parfois responsables d’un
sd sec
·
Uvéite ant uni ou bilat aiguë ou plus souvent chronique.
·
Sd d’HEERFORDT ass fièvre, uvéite, parotidite bilat
et paralysie faciale.
·
Uvéites interm et post avec chorio-rétinite et/ou
vascularite de mauvais
pronostic,
i.
Oss
Les os longs, le crâne, les vertèbres
mais surtout les doigts et les orteils, réalisant au niv des phalanges un
aspect boudiné dit en « radis » ; c’est l’ostéite kystique de PERTHES JÜNGLING
ii.
ArtiC
·
Arthralgies
sont les plus fréq, symétriques, transitoires, fugaces, ubiquitaires, mais
touchant surtout les chevilles (évocatrices) et les genoux.
·
Oligo-
ou polyarthrite symétrique
·
Polyarthrites
chroniques, non destructrices et non déformantes, avec radioG artiC normales.
Avec risque de mort subite, souvent
latente, justifiant un dépistage systématique.
Atteinte préférentielle du septum
interventriC et paroi libre VG
Trbl de la
conduction, du rythme.
SNC : convulsions, HIC,
hydrocéphalie, trbl psychiatriques.
SN périphérique VII, le nerf ophtalmique ou du V.
polyradiculonévrites
Musc : fatigabilité chronique, myosite
aiguë.
Hypertrophie des gldes salivaires :
parotides, sous-maxillaires.
Sd de HEERFORDT
Ass hypertrophies lacrymale et
salivaire = sd de MIKULICZ
Les testicules, l’épididyme, le pancréas,
les surrénales, la thyroïde, la
neurohypophyse, les glandes mammaires peuvent être spécifiquement atteints.
·
Clinique
: sarcoïdes papulo-nodulaires, plaques
·
histo
: granulomes tuberculïdes sans nécrose caséeuse
·
Anergie
tuberculinique
·
Et
l’élimination des autres causes de granulomes tuberculoïdes +++
1. Tuberculose cut gommeuse ou « abcès tuberculeux métastatique »
·
Enfants dénutris et adultes immunodéprimés.
·
1
ou plusieurs nodules profonds, bien limités, indolores, fermes
qui finissent par se ramollir et fistuliser à la peau.
Préférentiellement au tronc, mais parfois aux membres.
·
Histo
: présence de granulomes tuberculeux
2. Lymphome cutanée ++
3. Lèpre lépromateuse ++
·
Lépromes : papulo-nodules ou macules infiltrées
hypochromes, cuivrées
·
Fortement
bacillifère avec risque de contagion
·
Histo : atrophie
épiderme, bande de UNNA ; cellules de VIRCHOW, bacilles de HANSEN
·
Abtention
ttt
·
Corticothérapie
locale ou générale
·
Antipaludéens
de synthèse
·
Immunosuppresseurs
: Méthotrexate, azathioprine
·
Thalidomide
·
Abstention
thérapeutique LÖFGREN
les stades 1 ou 2 asympt
·
Corticothérapie
locale : lésions cut et oculaires
·
Corticothérapie
générale dans les formes oculaires
sévères,
les atteintes neuro ou cardiaques,
rénales, les hypercalcémies malignes,
les atteintes pulm de stade II sympt
ou évolutives et de stade III + atteinte cut résistants aux APS et corticothérapie
locale
atteintes cut sévères (lupus pernio
floride...)
·
APS sarcoïdoses cut évolutives
contre-indication à la
corticothérapie générale,
CONCLUSION
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