vendredi 12 août 2016

Répartition du potassium dans l’organisme et sa régulation


Répartition du K dans l’organisme et sa régulation


REPARTITION DU POTASSIUM DANS L’ORGANISME ET SA REGULATION


Etude de la distribution du K dans l’organisme et les mécanismes à même de la modifier.

·         Principal cation intracellulaire
·         Le potassium joue un rôle clé dans le potentiel de membrane de toutes les cellules
·         Dyskaliémies


·         Dosage du K dans les différents liquides de l’organisme ;
·         Analyse des différents tissus ;
·         Etude de la dilution du  K 24 ;
·         La teneur élevée des hématies en K et l’action de l’exercice musculaire sur la kaliémie explique les conditions de dosage. Le prélèvement se fait chez un sujet à jeun, au repos, sur une veine superficielle et sans garrot. Il faut la centrifuger rapidement pour éviter l’hémolyse qui fausserait le résultat.


Le K total est environ égal à 3 200 mEq, le K interchangeable représente 85 %, les 15 % non échangeables sont situés dans l’os.
·         La concentration de K cellulaire = 120 à 150 mEq/l = 95 % du K total, il est essentiellement retrouvé dans les cellules musculaires (muscles striés squelettiques et lisses ; le myocarde), hépatiques, et les hématies ;
·         Il existe sous 2 formes 
la forme libre, jouant un rôle osmotique, s’équilibrant aux anions
et la forme liée aux protéines et au glycogène ;
·         Il joue un rôle important dans la respiration cellulaire, les activités enzymatiques et la synthèse protéique.
·         Le K plasmatique : la kaliémie normale est égale à 4 +/- 0,5 mEq/l (mmol/l)
·         Le K des liquides interstitiels de concentration voisine de celle du plasma
·         Le K du secteur transcellulaire : les liquides digestifs ont une teneur en K supérieure à
celle du plasma ; le LCR. Il existe donc une grande différence de concentration en K
de part et d’autre de la membrane cellulaire.
·         Le K de l’os, du tissu conjonctif et du cartilage.


Perméable aux électrolytes.
Il existe un gradient de concentration qui est sous la dépendance d’un mécanisme actif : la pompe à Na, inhibée par les glucosides cardiaques, le froid et l’anoxie. Ce mécanisme nécessite de l’énergie par l’ATP et une enzyme la Na+/K+ATPase inhibée par l’ouabaïne et le calcium.
Il existe 2 types de transferts :
·         Le transport actif neutre : 1 Na+ échangé contre 1 H+ ou 2 Na+ contre 1 K+ et 1 H+
·         Le transport actif électrogène : 3 Na+ contre 2 K+

·         Métabolismes glucidique et protidique         
l’anabolisme entraine une rétention intracellulaire de K
et le catabolisme, une libération.
·         L’exercice musculaire  le K est libéré avec de l’acide lactique ;
au repos, il est réintégré dans le muscle avec le glucose.
Ceci explique l’hyperkaliémie lors des exercices musculaires intenses et prolongés.
Tout état de souffrance cellulaire (anoxie, hémolyse, déshydratation) s’accompagne d’une sortie de K.

Après un repas riche en ions K+, la kaliémie varie peu car le K pénètre immédiatement dans les cellules. L’ensemble des cellules possède la propriété de stocker un surplus de K de 3 mEq. La privation en K est compensée par la sortie de K, qui maintient la kaliémie préférentiellement au K intracellulaire.

·         En cas d’acidose : Les ions H+ pénètrent dans la cellule pour être tamponnés ; ces ions sont échangés contre un ion K+. Toute acidose s’accompagne d’une hyperkaliémie sans variation du capital K ;
·         En cas d’alcalose : les tampons cellulaires libèrent des ions H+ qui passent dans le secteur extracellulaire, lesquels ions sont échangés contre des ions K+. L’alcalose s’accompagne d’une hypokaliémie avec augmentation du K intracellulaire.

·         Insuline : stimule l’entrée de Na+ dans la cellule, l’élévation du Na+ intracellulaire stimule secondairement la Na/K ATPase, ce qui entraîne une entrée nette de K+ dans la cellule. Ceci explique, l’usage de l’insuline, dans le traitement de l’hyperkaliémie ;
·         Aldostérone : améliore la tolérance à une charge potassique en favorisant la séquestration cellulaire du K+ et en favorisant la sécrétion de K+ par le côlon ;
·         Catécholamines : ont un rôle permissif sur l’entrée de K+ dans la cellulaire en stimulant la Na/K ATPase.


·           Les entrées       les apports sont alimentaires surtout dans les légumes et fruits 
ils sont quotidiens, de 50 à 100 mmol/24 h
Les besoins minimaux sont de 12 mEq/24 h soit 1 g de KCl
L’absorption digestive est totale K et se fait au niveau du grêle ;
·           Les sorties         élimination est essentiellement rénale, en ajustant la kaliurie aux
entrées
L’élimination extra-rénale est accessoire : fécale (importante en
pathologie : vomissements, diarrhées) et sudorale.


Elle est ajustable aux entrées et s’effectue successivement :
·         La réabsorption au niveau du TCP
son mécanisme est actif, portant sur 80% du K filtré ;
est accompagnée d’une réabsorption de Cl ou d’un échange  avec 1 ion
H+ ;
Le déficit en Cl s’accompagne d’une alcalose hypochlorémique et d’une
Hypokaliémie ;
·         Dans l’anse de HENLE
la branche ascendante est siège d’une réabsorption active de K
et la branche descendante est siège d’une sécrétion passive ;
·         La sécrétion au niveau du TCD
il existe une sécrétion de K passive
et une réabsorption active ;
elle est sous la dépendance de l’aldostérone ;
·         Le tube collecteur : est siège de réabsorption du K.

·         L’aldostérone est mise en jeu par 3 facteurs 
le SRAA qui régule la volémie par l’intermédiaire de la réabsorption sodée 
la chute du rapport Na+/K+ dans le plasma lors des hyperkaliémies 
l’hypovolémie qui entraine une sécrétion d’aldostérone par l’intermédiaire des volorécepteurs ;
·         L’équilibre acido-basique
·                                                                    En cas d’acidose           il se produit une augmentation du capital K qui aggrave
l’hyperkaliémie d’accompagnement due au tamponnement
intracellulaire des ions H+ ;
Ceci aboutit à des urines acides.
En cas d’alcalose        il existe une diminution du capital K aggravant l’hypokaliémie secondaire à l’alcalose ;
l’élimination des ions H+ est due à l’augmentation de la concentration des CO3-, H+ qui sont des accepteurs de protons dans l’urine, aboutissant à des urines alcalines.
·         En cas de carence potassique
la teneur en K de la cellule diminue et des ions H+ sont secrétés préférentiellement
La kaliurie n’est jamais nulle puisqu’il existe une sécrétion minimale obligatoire de K.
·         En cas de surcharge potassique
le rein excrète les ions K+ ;
Il existe une rétention d’ions H+ qui majore l’acidose accompagnant l’hyperkaliémie ;
la quantité de Na présente dans le tubule augmente celle du Na du TCD et majore l’excrétion potassique.


Ensemble des manifestations cliniques et paracliniques en rapport avec une kaliémie > 4,5 mEq/l ou mmol/l.
·         Clinique : manifestations cardiovasculaires et neuromusculaires
·         Paraclinique      ECG +++ capital et immédiat avant le dosage de la kaliémie
                          ondes « T » positives, pointues et symétriques puis anomalies de la                       conduction auriculaire, auriculo-ventriculaire et enfin intraventriculaire
·         Etiologies          Défaut d’apport : IRA oligoanurie, IRC, médicaments (diurétiques
épargneurs de K, IEC, AINS),
insuffisance surrénale aiguë, syndrome d’hyporéninisme
hypoaldostéronisme
Apports excessifs : aliments riches en K (bananes chez l’hémodialysé)
sel de régime,
transfusions sanguines massives
baisse d’entrée ou augmentation de sortie de K : destruction cellulaire
importante (rhabdomyolyse, lyse tumorale, brûlure ou traumatisme
étendus).

Ensemble des manifestations cliniques et paracliniques en rapport avec une kaliémie < 3,5 mEq/l ou mmol/l.
Absence de signes cliniques tant que la kaliémie > 2,5 mmol/l.
·         Signes cliniques : cardiovasculaires, neuromusculaires, digestifs et rénaux (syndrome polyuro-polydipsique)
·         Paracliniques : hypokaliémie, alcalose métabolique
·         Etiologies        habituellement évidentes à l’interrogatoire : pertes gastro-intestinales et les
diurétiques sont les plus fréquentes
Défaut d’apport : anorexie mentale
Transfert intracellulaire du K : excès d’insuline endogène ou exogène, stress, paralysie familiale hypokaliémique
Pertes potassiques : digestives (nausées, vomissements, diarrhées), rénales (diurétiques thiazidiques et de l’anse, hyperminéralocorticismes), cutanées (brûlures étendues).


La kaliémie est un reflet imparfait des réserves K de l’organisme car le secteur extracellulaire est pauvre en K. Cependant elle ne doit varier que dans d’étroites limites pour éviter les troubles graves neuromusculaires et cardiaques.


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