Anévrysmes
artériels
ANEVRYSMES ARTERIELS
Signes-Diagnostic-Traitement
C’est une poche, fusiforme ou sacciforme,
communiquant avec la lumière d’une artère et limitée par une paroi qui porte le
nom de sac. C’est une « hernie » de la paroi artérielle.
·
Gravité liée aux risques de
complications
·
Problème étiologique
·
Traitement essentiellement chirurgical
·
Tuméfaction, œdème, douleurs vagues du
mollet évoquant une névralgie, une lourdeur, un engourdissement.
·
claudication intermittente avec
impotence fonctionnelle du membre inférieur
·
complications aiguës : embolie,
thrombose massive, rupture.
a. Interrogatoire
·
Etat civil
·
Antécédents : arthérosclérose,
syphilis, traumatisme
·
Signes fonctionnels douleurs vagues du mollet à type
de lourdeur, engourdissement,
pouvant évoquer une
névralgie ;
Claudication
intermittente et impotence fonctionnelle du membre
inférieur
b. Examen physique
Examen doux, complet et comparatif, chez un
malade debout puis couché, genoux fléchis.
·
Inspection tuméfaction du creux poplité, battante, médiane,
Comblant le creux
poplité.
·
Palpation : sujet couché, genoux
fléchis, on palpe.
Tumeur médiane, ovoïde,
plus ou moins mobile,
rénitente,
animée de
battements, synchrones du pouls,
expansive (les 2
doigts joints posés sur la tumeur ont tendance à s’écarter à
chaque systole).
·
Auscultation : souffle systolique intermittent, rude,
maximal au
collet,
disparaissant à
la compression en amont
et exagéré à la
compression en aval de l’anévrysme.
L’examen sera complet intéressant tout le membre
inférieur ainsi que le membre contro-latéral. On peut retrouver :
·
des troubles trophiques dépilation,
athrophie
musculaire,
ulcérations à
l’emporte-pièce parfois,
diminution ou
abolition des pouls distaux ;
·
d’autres localisations d’anévrysmes.
a. Imagerie
·
Doppler artériel : permet de
préciser la nature du flux, souvent turbulent, dans l’anévrysme.
·
Echographie artérielle couplée au
doppler pulsé : examen essentiel qui permet
De visualiser
l’anévrysme et de donner son diamètre.
D’apprécier l’épaisseur de la gangue
péri-anévrysmale
De renseigner sur
le flux intra-anévrysmal et sur les rapports de voisinage.
·
Scanner : donne les mêmes
renseignements que l’échographie mais de façon plus précise.
·
Artériographie : elle peut être
réalisée par angiographie digitalisée par voie veineuse. Elle renseigne sur l’anévrysme :
forme, volume intérieur, siège exact (poplité sus et sous
articulaire) ;
La circulation artérielle en précisant la
perméabilité ou non du tronc principal et la qualité de la circulation
collatérale.
b. Biologie
·
Sérologie syphilitique : VDRL,
TPHA
·
Cholestérolémie et lipidémie
Faire l’exploration de :
·
La maladie : clinique et
paraclinique (cœur, vaisseaux, membre inférieur controlatéral, autres
localisations)
·
Du malade : tares associées (HTA,
diabète...), exploration de l’hémostase.
a. EDS : examens répétés
b. ME : l’évolution se fait vers des
complications
·
Anévrisme vieilli douleurs de décubitus
Claudication
intermittente sévère
Tumeur du creux
poplité, fixée, non battante, non expansive, et non
soufflante.
Troubles
trophiques majeurs
·
Thrombose anévrysmale qui peut se
faire :
vers la peau =
hémorragie +/- importante selon l’étendue de la rupture.
vers le tissu
sous-cutané = hématome extensif
vers
l’articulation = hémarthrose très douloureuse avec choc rotulien
dans une veine =
fistule artério-veineuse.
·
Infection anévrysmale : réalise
un phlegmon anévrysmal du creux poplité, d’où la nécessité de rechercher des
signes vasculaires avant incision de tout phlegmon siégeant sur un trajet
artériel.
·
Compression des organes de voisinage nerfs = névralgies
veines =
varices, oedèmes voire phlébites.
·
Clinique Douleur épigastrique, lombaire ou abdominale
tuméfaction
sus-ombilicale, battante, expansive, soufflante
2 types Anévrysmes sous-rénaux affirmés
lorsqu’on peut insinuer la main qui palpe entre le bord supérieur de
l’anévrysme et le rebord costal : signe
de DEBAKEY ;
Anévrysmes sus-rénaux : la rupture de
l’anévrysme de l’aorte abdominale est gravissime. C’est une urgence vasculaire majeure.
·
ASP : retrouve des calcifications
de la paroi.
Fréquents en raison du cathétérisme cardiaque ;
de la chirurgie
vasculaire sous forme d’anévrysme anastomotique.
Le plus souvent dus à une dissection aortique,
on parle d’anévrysme disséquant avec des signes de compression médiastinale.
Signes d’insuffisance aortique, responsables
au niveau :
·
Des reins : HTA
réno-vasculaire ;
·
Des carotides : signes neurologiques
par AVC.
Tumeur caractéristique
Echographie artérielle couplée au doppler
pulsé
·
Devant un anévrysme poplité
jeune : mégaoligoartère.
·
Devant un anévrysme poplité vieilli/ kyste
lipome
abcès (en cas de
surinfection)
Dans tous les cas, l’artériographie permet de
lever le doute.
·
Devant un anévrysme de l’aorte
abdominale, rompu
Infractus du
myocarde
Infractus mésentérique
Pancréatite aiguë
Colique néphrétique
·
Maladie athéromateuse : maladie
de tout le système vasculaire, de loin l’étiologie la plus fréquente.
·
Infection dans le cadre de l’endocardite d’OSLER ou de septicémie
notamment à salmonelles
·
Syphilis : rare
·
Cause congénitale
·
Cause traumatique
·
Extirper si possible l’anévrysme
·
Rétablir la continuité de l’artère
·
Chirurgie
Méthodes interrompant
le courant artériel
Endo-anévrysmorraphie
oblitérante (EARO)
Ligature simple
Méthodes
respectant la continuité
Endo-anévrysmorraphie
reconstitutive (EARR)
Pontage
Mise à plat de
l’anévrysme suivie du rétablissement de la continuité par greffon
synthétique et
surtout par greffe veineuse.
·
Médicaments ATB,
Anti-inflammatoires,
Anti-coagulants,
Transfusion
isogroupe isorhésus
·
Le choix de la technique dépend du siège de l’anévrysme,
de l’axe
vasculaire et surtout d’aval,
de la valeur de
la circulation collatérale
et de
l’étiologie.
·
Schématiquement la mise à plat est la méthode de choix
l’EARO : si
localisation distale
·
Cas particuliers en
cas d’infection : ATB
en cas de
rupture : intervention d’urgence
en cas d’accident
thromboembolique : intervention d’urg de désolidarisation
d’aval.
Affection grave liée au risque de complications.
Pose un problème étiologique et le traitement
est essentiellement chirurgical.
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