mercredi 9 juillet 2014

Hémorragies méningées

HEMORRAGIES MENINGEES

HEMORRAGIES MENINGEES
Signes-Diagnostic-Traitement


L’hémorr méningée ou hémorragie sous-arachnoïdienne est une issue brutale de sang dans les espaces sous-arachnoïdiens (les citernes de la base du crâne et les sillons cérébraux) en dehors de tt traum.

·         Urgence neuro-chirurgicale
·         Etiologies sont dominées par les anévrysmes
·         Mej des pronostics vital et fonctionnel par des complications précoces et tardives


·         Brutal avec « horaire » (le malade peut préciser le moment exact de son installation, l’activité en cours),
·         spontané, chez un patient à la suite d’un     effort physique, danse, toux, coït, insolation,
exposition au froid,
repas copieux
mais rarement au repos ;
·         marqué par des céphalées caractéristiques = le maître-symptôme. Elles sont
intenses, atroces« en coup de poignard »,
initialement localisées au niveau occipital diffusant vite,
explosives « coup de tonnerre dans un ciel serein »,
évoluent crescendo,
aggravées par la photophobie, la phonophobie, les mvts de la tête, l’hyperesthésie cutanée (le patient ne supporte pas le poids de ses draps).
Survient quelques heures plus tard marqué par :
a.      Clinique
i.            Syndrome méningé franc et « éclatant »
·         SF        céphalées caract ; accompagnées de
Vomissements faciles, sans effort, en jet ou en fusée, survenant aux changements de position, ont tendance à aggraver les céphalées 
et de constipation classique mais inconstante
réalisant ainsi le « trépied méningitique »
·         SP        une attitude en « chien de fusil » tête rejetée en arrière avec hyperlordose et triple
flexion des MI ;
une raideur méningée ou de la nuque : signe le plus précoce et le plus constant ;
recherchée par la flexion passive de la tête sur le thorax, le mvt est limité par la contracture
dlrse des musc cerv post ; mvts lat possibles ;
signe de KERNIG : se recherche en pliant les cuisses sur le bassin, jambes étendues :
une dlr s’opp à cette extension et oblige le patient à fléchir les cuisses et les jambes ;
signe de BRUDZINSKI : apparaît lors des tentatives d’antéflexion de la tête, on observe une
flexion involontaire des MI ;
Trbl vaso-moteurs : la raie méningitique de TROUSSEAU qui est une raie blanche dessinée sur les téguments par une pointe mousse, qui rougit ensuite avant de s'effacer ;
Trbl végétatifs                        rythme cardiaque (tachyC, bradyC),
rythme respiratoire (tachypnée, bradypnée),
HTA transitoire et modérée ;
Trbl de la conscience constants à type de coma agité vigile ; 
Trbl des ROT   sig de BABINSKI (extension lente et majestueuse du gros orteil, parfois ass à
un écartement en éventail des autres orteils) bilatéral,
ROT vifs
ii.            Fièvre retardée (38- 38,5 °C)
iii.            Trbl oculomoteurs +++
·         atteinte du VI (strabisme int, impossibilité de porter le globe oculaire en dhrs), sans valeur localisatrice.
·         Atteinte unilat du III (diplopie) très localisatrice +++. Elle signe l’existence d’un anévrisme de la jonction art carotide-art communicante post homolat dont la rupture entraîne une compression du III.
iv.            Anomalies du fond d’œil (inconstantes)       œdème papillaire,
hémorragie rétinienne ou vitréenne 
Dès ce stade le diagnostic d’hémorragie méningée doit être évoqué ; la patient devra être mis sous antalgiques purs, dans une semi-pénombre ; anxiolytique, laxatif, sédatif
b.      Classification de HUNT et HESS
·         Grade 0 : anévrysme non rompu
·         Grade I : asymptomatique ou céphalée minime
·         Grade II : céphalée modérée à sévère, raideur de la nuque
·         Grade III : somnolence, confusion, déficit focal minime
·         Grade IV : coma léger, déficit focal des troubles végétatifs
·         Grade V : coma profond, décérébration
c.       Ex complémentaires
i.            TDM cérébrale
·         Sans injection de produit de contraste avec coupes axiales en 1ère intention en urgence, montre une hyperdensité spontanée des ESA dont il faudra apprécier la topographie, l’importance et le retentissement sur le parenchyme cérébral (hématomes, effet de masse)
·         L’injection de produit de contraste joue un rôle dans les diagnostics étio et différentiel.
ii.            PL prudente 
·         Technique       Sujet en décubitus lat ou assis
Dos en face de l’opérateur, la tête hyperfléchie, les genoux repliés sur le thorax
A l’aide d’une aiguille à mandrin amovible insérée dans le cul de sac méningé lombaire du canal rachidien
Sous anesthésie locale et asepsie rigoureuse
La ponction se fait dans l’espace inter-épineux entre L3 et L4, l’aiguille devant rester strictement médiane
Au bout de quelques cm de pénétration, on perçoit une résistance puis le sac dural
Le mandrin retiré, le liquide s’écoule goutte à goutte, on recueille 5-10 cc
La ponction terminée, masser les téguments, le sujet doit demeurer allongé 24 h.
·         Les effets secondaires sont dominés par les céphalées qui surviennent d’autant plus que le sujet s’est levé trop tôt.
·         Indication : en cas de suspicion d’HM avec scanner cérébral normal et CI si SLN
·         Résultats caractéristiques du LCR                 augmentation de la pression d’ouverture,
liquide rouge ou rose uniformément dans les 3 tubes, incoagulable,
surnageant xanthochromique après centrifugation avec recherche de pigments sanguins négative,
Cytologie : GR crénelés et altérés, macrophages
iii.            Angiographie cérébrale
·         Technique       base de la rech étio d’une HM
Faite en urgence,
réalisée le plus souvent par cathétérisme fémoral et doit comporter l’injection des quatre axes vasculaires (2 carotides et 2 vertébrales)
·         Résultats         meé l’anévrysme sous forme d’une image d’addition ;
précise siège, volume, rapports, forme.
iv.            Autres : angioscanner, angio-IRM, ECG, EEG, biologie
·         EDS                  score de GLASGOW,
constantes,
examen neuro
·         Modalités évolutives  l’évolution ne se conçoit que sous ttt bien conduit ;
l’évolution spontanée peut être favorable avec baisse du sd méningé. Ailleurs elle se fait vers des complications.

·         Formes frustes : épistaxis méningés avec des céphalées modérées d’allure migraineuse
·         Formes cataclysmiques ou foudroyantes : avec inondation ventriculaire massive, coma d’emblée ou mort surbite ; diagnostic médico-légal
Sujet âgé : penser à une hémorragie méningée devant un tableau démentiel récent
·         Hémorragie méningo-cérébrale
·         Hémorragie méningo-spinale
a.      Complications précoces
·         Resaignement de l’anévrisme           fréquent et toujours plus grave que le saignement initial ;
peut être responsable d’un hématome intracérébral associé
Mortalité est élevée
Gravité incite à une intervention précoce et surtout à traiter tous les anévrismes qui ont présenté un 1er épisode de rupture.
·         Vasospasme art          réduction temporaire ou permanente du calibre d’une ou de plusieurs art ;
localisé ou diffus ;
responsable d’une ischémie cérébrale secondaire, avec au maximum, un ou des foyers d’infarctus cérébral
Entraîne des déficits neuro, des trbl de vigilance et neurovégétatifs, objectivé par l’artériographie et le Doppler
·         Hydrocéphalie aiguë              liée le plus souvent à l’hémorragie intra-ventriculaire qui entraîne
une obstruction de l’aqueduc de SYLVIUS et une HIC qui nécessite
une DVE en urgence
TDM pose le diagnostic, montre une dilatation ventriculaire
b.      Complications tardives
·         Séquelles neuropsychologiques         trbl mnésiques, de l’humeur ou du comportement, du
sommeil
déficit intellectuel
·         Séquelles neuro : hémiplégie, aphasie, hémianopsie
·         Hydrocéphalie chronique


Sd méningé aigu, franc, non fébrile
Certitude par le scanner ou la PL

Sd méningé d’emblée fébrile, PL+++, formes hémorragiques surtout
·         Abcès cérébral           triade de BERGMAN (sd d’HIC, sd déficitaire, sd infectieux),
TDM cérébrale : image annulaire prenant le PC à centre iso ou hypodense
entouré d’un halo d’œdème important ;
IRM cérébrale permet un diagnostic précoce.
·         Empyème cérébral    sd infectieux, œdème orbitaire, altération de la conscience, crises
d’épilepsies, signes focaux ;
TDM cérébrale : collection péri-cérébrale hypodense dont les parois prennent le PC
Caractéristiques du LCR    pression d’ouverture normale ;
liquide de moins en moins sanglant et coagulable ;
surnageant clair après centrifugation
et absence de pigments sanguins dans le surnageant ;
GR non altérés ;
pas de macrophages.

C’est la principale cause ; il s’agit d’une dilatation sacciforme, rarement fusiforme, de l’artère avec zone d’implantation plus ou moins étroite appelée collet. La malformation artérielle peut augmenter progressivement de taille, sous l’influence notamment d’une HTA mal contrôlée.
Les localisations préférentielles d’anévrisme artériel sont : la terminaison de l’art carotide et l’art communicante ant, suivies de l’art cérébrale moy.
·         Malformations artérioveineuses responsables d’une hémorragie cérébro-méningée,
·         anévrismes mycotiques, secondaires à une embolie septique dans le cadre d’une endocardite infectieuse


·         Supprimer la cause du saignement
·         Prévenir et traiter les complications éventuelles

·         Mesures hygiéno-diététiques            hospitalisation,
repos strict au lit,
local calme, semi-pénombre,
·         Moyens médicaux      moyens de réanimation
Prévention de vasospasme par la nimodipine (NIMOTOP* : inhibiteur
calcique)
Anti-hypertenseurs
Anti-épileptiques : Rivotril, Dépakine
Antalgiques (proscrire les salicylés et AINS)
Laxatifs
Sédatifs et anxiolytiques
Prévention des ulcères de stress par IPP (Oméprazole)
·         Moyens chirurgicaux
Exclusion de l’anévrysme par clippage du collet +++
Exérèse de la malformation artério-veineuse
Evacuation d’un hématome compressif
Dérivation ventriculaire externe
·         Traitement endo-cavitaire
Neuro-radiologie interventionnelle
Embolisation du sac anévrysmal
·         Radiothérapie

·         Toujours mesures hygiéno-diététiques et de réanimation
·         Grade I, II et III : intervention en 48-72 h
·         Grade IV : intervention retardée
·         Contre-indications opératoires : âge ≥ 70 ans ; grade V ;
·         Hydrocéphalie aiguë : dérivation ventriculaire externe
·         Vasospasme : NIMOTOP*, réhydratation ; angioplastie

·         Clinique : constantes, examen neurologique biquotidien
·         Paraclinique : ionogramme sanguin, scanner si complications


L’hémorragie méningée nécessite une prise en charge en urgence afin d’assurer la prévention des complications ischémiques et le diagnostic étiologique.










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