mercredi 9 juillet 2014

Syndromes néphrotiques

Syndromes néphrotiques


SYNDROMES NEPHROTIQUES
Signes-Diagnostic-Traitement


Elle est biologique associant           Une PU ˃ 3 g/24 h ou 50 mg/kg/j chez l’enfant
                                             Une hypo-protidémie ˂ 60 g/l
                                                         Une hypo-albuminémie ˂ 30 g/l
Il est dit pur quand il est isolé sans HTA, ni HU, ni IR organique ; et avec une PU sélective.

·         Pathognomonique d’une atteinte glomérulaire
·         LGM : 1ère cause de sd néphrotique chez l’enfant avec préd masculine
·         Chez l’adulte la PBR est systématique
·         Etiologies multiples


Elle réalise un sd néphrotique pur. Début brutal, après un épisode infect ou une atopie (péritonite, pneumonie)
·         Sig fn : Bouffissure matinale du visage ou prise de poids
·         Fortuite : PU
·         Complications : infectieuses, OAP, thromboemboliques
a.      Signes généraux
Etat général conservé
b.      Signes physiques
·         Œdèmes de type rénal         
Inspection       une augmentation de volume de la région ;
la peau en regard est lisse et luisante avec effacement des saillies et des
méplats ;
Palpation        ils sont blancs, mous, indolores,
prenant le godet (la pression du doigt laisse une empreinte sur la peau),
déclives (chevilles et jambes en position debout, lombes en DD)
bilatéraux et symétriques ;
débutant au visage (paupières) et dos des mains le matin, aux MI le soir ;
d’aggravation rapide et d’intensité variable,
ils peuvent s’étendre aux OGE (hydrocèle), aux séreuses (ascite, péricardite, épanchement pleural), aux viscères (OAP, œdème cérébral) et à tout le corps réalisant un état d’anasarque.
·         Diurèse normale parfois oligU
·         Signes négatifs           pas d’HU,
pas HTA,
pas de signes extra-rénaux,
ni de foyers infectieux (ORL, dentaires, pulmonaires)
a.      Biologie
·         Urines             PU permanente, massive (˃ 3 g/24 h) et sélective
L’électrophorèse des protéines urinaires permet d’apprécier la sélectivité, une
PU est dite sélective si elle est constituée à plus de 80 % d’albumine.
                                  HLM (Hématies-Leucocytes par Minute) : normal pas d’HU ni de leucocytU
                                 Natriurèse effondrée
·         Sang                Hypoprotidémie < 60 g/l
Hypoalbuminémie < 30 g/l
hypoϒglobulinémie,
hypoα2globulinémie
             Créatininémie normale
Complément normal
             Hyperlipidémie
             Hyperfibrinémie
b.      Echographie rénale
Normale, parfois reins augmentés de volume.
c.       PBR
Elle n’est pas indiquée dans ce contexte, si elle est réalisée elle ne montrerait à l’histologie (ex de certitude) que des lésions glomérulaires minimes, glomérules normaux en MO sans prolifération cell ni modification des mbranes basales, sans dépôts d’Ig ou de complément en IF. En ME, il existe une hypertrophie et une fusion des pédicelles.
a.      EDS
Etat général, diurèse, TA, PU, crétininémie
b.      ME selon la réponse thérapeutique aux corticoïdes
·         La néphrose est généralement corticosensible, favorable avec diminution de l’œdème et de la PU ; parfois rechute avec apparition des oedèmes et du sd néphrotique après rémission complète.
·         Moins favorable en raison     d’une corticodépendance (rechute lors de la diminution ou dans les 3
mois suivants l’arrêt de la corticothérapie)
ou d’une corticorésistance (la PU ne disparaît pas après un ttt bien conduit ; réaliser une PBR)
·         Défavorable malgré le ttt se faisant vers des complications.

·         Forme impure associe un ou plusieurs des éléments suivants
HU microscopique ou macroscopique,
HTA,
PU non sélective,
IR organique, PBR est indispensable.
·         Forme fruste pas de sd oedémateux
·         Formes avec signes extra-rénaux : articulaires, cutanées, neurologiques
·         NNé : Sd néphrotique congénital de mauvais pronostic
·         Enfant : Sd néphrotique infantile  M3 - M12
·         Adulte             PBR systématique sauf amylose ou diabète patent
HTA, HU microscopique et IR sont plus fréquentes
·         Sujet âgé : Sd néphrotique impur ; PBR non CI ; GEM, cancers et amyloses +++
a.      Complications infectieuses
·         Sd néphrotique compliqué de péritonite (crise néphrotique) : dlr abd intense, cri de l’ombilic,
contexte infectieux le plus souvent dû au pneumocoque parfois  E. Coli, Streptocoque, H.
Influenzae
·         Méningites ; septicémies ; pneumopathies ; cellulodermites
b.      Complications thrombo-emboliques
·         Thrombophlébites des MI avec risque d’embolie pulmonaire
·         Thrombose des veines rénales
c.       Autres complications
Malnutrition ; anémie ; dyslipidémie ; hypothyroïdie, OAP
4.      Formes de passage entre LGM et HSF possibles


Définition

Les autres causes d’oedèmes 
Sd néphritique aigu, Sd de glomérulonéphrite rapidement progressive


SNA
GNRP
Installation
Brutale
Rapidement progressive
Oedèmes
+ +
+ +
PU
Variable
Non néphrotique
Albuminémie
˃ 30 g/l
˃ 30 g/l
HU
+ + + ou macroscopique
µ + + ou macroscopique
PA
HTA sévère parfois
normale
Fonction rénale
Poussée d’insuff rénale
Insuff rénale prog

2.      Causes cardiaques          
Oedèmes rosés ou rouges violacés,
douloureux, fermes,
gardant mal le godet avec signes d’IC droite ou globale
Oedèmes blancs, mous, indolores, prenant le godet dans un contexte d’hypertension portale (hépatomégalie, ascite, CVC)

a.      Sd néphrotiques primitifs
·         Lésions glomérulaires minimes (LGM) TDD
·           Hyalinose segmentaire et focale (HSF)
Fréquente au Sénégal, fav par l’éthnie africaine
Clinique          souvent cortico-résistante ;
PU massive non sélective parfois ass à une HU microscopique, une HTA et
une insuff rénale org
Evolution péjorative avec survenue d’une insuff rénale chronique
Biologie : complément sérique normal
Histologie       MO : dépôts hyalins et lésions de sclérose focale (ds certains glomérules) et
segmentaire (seulement une partie du glomérule est touchée),
IF : dépôts d’IgM et C3.
·         Glomérulonéphrite extra-membraneuse (GEM)
Prédominance masculine, 1ière cause de sd néphrotique chez l’adulte, + fréquente après 60 ans
Clinique          Sd néphrotique impur de début progressif avec par ordre de fréquence HU microS ;
HTA et IRC ;
Evolution variable, souvent favorable, Compl fréq : thrombose des veines rénales
Biologie : complément normal
Histologie       MO : lésions variables           type I : MBG épaissie
                                                                       Type II : massues à grosse extrémité ext,
perpendiculaires à la MBG = spikes
type III : double contour
IF : dépôts extrambrnx d’IgG et de C3
·         Glomérulonéphrite à dépôts mésangiaux d’IgA ou maladie de BERGER
La plus fréquente des GN chroniques ds le monde, touche habituellement l’adulte jeune de sexe
masculin
Clinique          sd d’HU macroscopique récidivante survenant au cours d’une infection ORL
                        Parfois HU microS, de mauvais pronostic
                        sd néphrotique, IRC
Histologie       MO : lésions variables,
IF : dépôts mésangiaux généralisés et diffus d’IgA
Fact de mauvais pronostic     PU élevée
                                               HTA
                                               Fibrose interst
                                               Lésions de vascularite sur biopsie
·         Glomérulonéphrite membrano-proliférative (GNMP) 
Surtt enfants et adultes jeunes
Clinique          types I et II
Sd néphrotique impur, parfois sd néphritique aigu
Parfois lipodystrophie partielle, fonte des boules de BICHAT ds le type II
Biologie          Type I 50 % des patients ont une hypocomplémentémie (fractions C3 et C4) ;
Type II 100 % des patients ont une hypocomplémentémie (C3 et présence d’un
facteur néphritique C3).
Histologie       MO      prolifération endocapill et épaississement des parois capill avec
aspect en double contour ;
type I dépôts mbranx
type II dépôts denses ds la MBG
IF         type I : IgG, IgM, C3, C4, C1q
                                    Type II : C3 isolé
b.      Formes secondaires
·         Diabète : glomérulosclérose diabétique
·         VHB, VHC, VIH, amylose, lupus
·         Sd néphrotique finlandais
·         Sd d’ALPORT : néphroP HU prog + anomalies ultrastruct de la MBG + surdité de perception
·         HSF familiale


·         Obtenir une rémission 
·         Eviter les rechutes
·         Prévenir sinon ttt les complications

2.      Traitement symptomatique
·         MHD                                                                                     
·         Supplémentation en vit D,                                                   
·         Anticoagulants,
·         Mdcts anti-protéinuriques,                                                  
·         vaccins
·         Corticothérapie 1 mg/kg/j au début
·         Ttt immunosuppresseur         Cyclophosphamide (Oral 2 mg/kg/j pdt 12 semaines ; bolus
1g/1.73 m²/mois) ;
Chlorambucil (0,2 à 0,3 mg/kg/l) ;
Azathioprine ;
Cyclosporine A (SN d’emblée cortico-résistant)
·         Diurétiques (prudence +++ indications oedèmes majeurs)
furosémide 1 à 2 mg/kg/j,
spironolactone 5 à 15mg/kg/j,
amiloride, hydrochlorothiazide 1mg/kg/j CI hypovolémie et hémoconcentration.
·         Ttt des compl thrombo-emboliques :
Préventif         mobiliser le patient,
corriger hémoconcentration et hypovolémie,
proscrire les ponctions des art et veines fémorales,
éviter cathéters centraux,
Curatif  : héparine IV, HBPM, relais AVK, fibrinolytiques
·         Ttt des compl infect
Préventif : éradiquer tous les foyers, vaccin anti-pneumo, pénicilline orale
Curatif des compl infect : ATB adapté

·         MHD dans ts les cas
·         Sd néphrotique primitif ttt dépend du type histo et de la réponse aux corticoïdes
LGM : corticoïdes
HSF : corticoïdes + cyclosporine
GEM : ponticelli : alternance mensuelle fr corticoïdes et de chlorambucil ou de cyclophosphamide pdt 6 mois
GNMP : corticoïdes
Maladie de BERGER : corticoïdes + immunosuppresseurs si croissante
·         Sd néphrotique secondaire ttt dépend de la cause




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