Hernies
diaphragmatiques
HERNIES DIAPHRAGMATIQUES
Signes-Diagnostic-Traitement
Protrusion intra-thoracique,
permanente ou intermédiaire, à travers le hiatus oesophagien du diaphragme,
d’un viscère abdominal.
·
Fréquentes, mais
souvent latentes
·
Complications
rares mais graves
·
Thérapeutiques Traitement médical pour les hernies hiatales
par glissement (les plus
fréquentes) ;
Traitement chirurgical pour les
hernies hiatales par roulement
C’est le type I de la classification d’ACKERLUND, le type
le plus fréquent des hernies hiatales.
·
Le plus souvent
asymptomatique, découverte à l’ASP
·
Devant des signes
fonctionnels de RGO (Reflux gastro-oesophagien)
·
Complications
a. Signes
fonctionnels (de RGO)
·
Manifestations digestives
Le pyrosis :
douleur à type de brûlure, à point de départ rétro-xyphoïdien (épigastrique), à
irradiation rétro-sternale ascendante, déclenchée ou majorée par les aliments
épicés, par l’anté-flexion du tronc : signe du lacet, par le décubitus et
les efforts, calmée par les laitages et les anti-acides
Les régurgitations gastriques : définies par le rejet par la bouche et sans
effort de vomissement, du contenu gastrique, qui peut être acide ou alimentaire
Les éructations
Le hoquet
Ces signes sont exagérés par
l’anté-flexion du tronc (signe du lacet de souclier) et en post-prandial :
syndrome postural et post-prandial
La dysphagie mécanique basse, douloureuse, intermittente et capricieuse
·
Manifestations extra-digestives
Manifestations respiratoires toux
quinteuse
Dyspnée
asthmatiforme
Bronchites
ou pneumopathies récidivantes
Manifestations ORL Paresthésies
pharyngées
Rhino-pharyngites
Dysphonie
Otalgies
Manifestations cardiaques : douleurs thoraciques pseudo-angineuses avec
examen cardio-vasculaire strictement normal.
b. Signes
généraux et physiques
Ils sont pauvres.
a. Morphologiques
·
FOGD
Signe du rouleau : une poche conique tapissée de muqueuse gastrique entre la ligne « Z » et le hiatus,
roulant autour de l’anneau diaphragmatique.
Recherche des signes
d’oesophagite peptique (inflammation de la muqueuse oesophagienne secondaire à
l’action érosive des sucs digestifs.
Classer l’oesophagite
Classification de SAVARY et MILLER
Stade I : érythèmes, érosions ou ulcérations non
confluentes
Stade II : érosions ou ulcérations multiples,
confluentes et non circonférentielles
Stade III : érosions ou ulcérations multiples,
confluentes, intéressant toute la circonférence
de
l’œsophage
Stade
IV (stade de complications) : sténose peptique de l’œsophage, ulcère
de l’œsophage,
endo-brachy-œsophage
ou œsophage de BARRETT
·
TOGD Opacité sus-diaphragmatique (dans
le prolongement de l’œsophage)
Angle de HIS effacé
Œsophage court et flexueux
·
ASP :
disparition de la poche à air gastrique
b. Fonctionnels
Surtout en pré-opératoire
·
pHmétrie
oesophagienne des 24 heures si signes atypiques avec une FOGD normale
·
Manométrie
oesophagienne : tonicité du sphincter inférieur de l’œsophage.
·
EDS
·
ME Favorable, sous traitement précoce et bien
conduit, continu ou intermittent
Rechutes
Complications (de l’oesophagite
peptique)
Ulcère du bas œsophage
Sténose de l’œsophage
Adénocarcinome du bas œsophage
Endo-brachy-œsophage ou œsophage de BARRETT : remplacement de la muqueuse
malpighienne
de l’œsophage par une muqueuse glandulaire de type gastrique ou
intestinale.
Marquées par les
manifestations ORL
a. Hernie
hiatale par roulement ou hernie para-oesophagienne (cardia en intra-abdominal)
Type II de la classification d’ACKERLUND
·
Signes fonctionnels, max en post-prandial
Digestifs Douleur rétro-sternale
Dysphagie mécanique basse
Sensation de plénitude gastrique
Eructations
Vomissements soulageant le patient
Extra-digestifs cardiaques : douleurs
pseudo-angineuses et palpitations
Respiratoire : dyspnée
·
Signes généraux et physiques pauvres
·
Examens complémentaires
FOGD Compression extrinsèque de l’œsophage
Cardia en situation normale
Rechercher une gastrite herniaire
TOGD Grosse tubérosité gastrique au-dessus de la coupole
diaphragmatique gauche
Cardia en place
Œsophage de longueur normale
ASP Disparition de la poche à air gastrique
Niveau hydro-aérique latéro-oesophagienne
gauche, intra-thoracique
·
Evolution : inéluctablement vers les
complications
Hémorragies (hématémèse et
méléna)
Ulcère du collet
Perforation oesophagienne
Etranglement herniaire
b. Hernie
hiatale mixte
Type III de la classification d’ACKERLUND, associe
à des degrés variables type I et type II.
·
HH du vieillard
·
HH du nourrisson
et de l’enfant : complications respiratoires graves
·
HH + maladie ulcéreuse : syndrome de ROVIRALTA
du nné. Adulte : sténose hypertrophique du pylore ou lésion antro-duodénale
·
Triade de SAINT : HH + lithiase vésiculaire +
diverticulose
a. Hernies
rétro-costo-xyphoIïdiennes de MORGAGNI ou hernies para-sternales ou hernies de
la fente de LARREY
·
Unilatérale (plus
à droite qu’à gauche) ou bilatérale, médiane
·
Souvent
asymptomatique
·
Sac
herniaire : côlon transverse, épiploon, parfois une portion de l’estomac,
lobe gauche du foie
b. Hernies des
coupoles de BOCHDALECK
·
Plus fréquente à
gauche
·
Diagnostic
souvent posé en période néo-natale devant des troubles respiratoires sévères.
·
Urgence chirurgicale
·
Syndrome postural
et post-prandial
·
FOGD et ASP
·
Congénitales ou
acquises
·
Surélévation permanente,
complète ou partielle d’une coupole diaphragmatique (plus fréquemment la
coupole gauche)
·
Pas de risque
d’étranglement
Signes cliniques absents
ASP : dilatation physiologique
·
Défaut de fusion
des différents composants du diaphragme
·
Malpositions
oeso-cardio-tubérositaires
·
Elargissement du
hiatus oesophagien du diaphragme
·
Gastrectomie
·
Traumatismes
·
Soulager le
patient
·
Réduire la hernie
·
Restaurer le
mécanisme anti-reflux
·
Prévenir sinon
prendre en charge les complications
·
Surélévation de
la tête du lit en position allongée
·
Fractionner les
repas
·
Eviter les
facteurs favorisants de RGO (port de vêtements serrés, AINS, café, tabac, thé,
chocolat, alcool, régime trop gras, décubitus post-prandial précoce)
·
Moyens de
réanimation
·
Prokinétiques :
primpéran, métoclopramide, dompéridone
·
Alginates
(Gaviscon)
·
Anti-acides
(Maalox)
·
Anti-sécrétoires
gastriques anti-H2 (Cimétidine,
Ranitidine)
IPP (Oméprazole,
Lanzoprazole)
Dilatation par bougies si
sténose
Fundoplicature
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Asymptomatique
: abstention thérapeutique
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Symptomatique
non compliquée : MHD si échec traitement médical pendant 4 semaines
·
Oesophagite
: IPP pendant 4 à 8 semaines + contrôle endoscopique
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Si
échec du traitement médical, chirurgie
Chirurgie
de repositionnement
Moyens
de réa + hémostase
IPP
pendant 4 à 8 semaines
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