mercredi 16 juillet 2014

Vitamine D, nature, origine, besoins, actions physiologiques

Vitamine D, nature, origine, besoins, actions physiologiques


VITAMINE D, NATURE, ORIGINE, BESOINS, ACTIONS PHYSIOLOGIQUES


Vitamine  liposoluble mais aussi une pré-hormone stéroïde dont l’action se situe au niveau du métabolisme phosphocalcique.

·         Carence : rachitisme chez l’enfant et ostéomalacie chez l’adulte
·         Vitaminothérapie


·         L’injection à l’animal de vitamine D marquée
·         Surcharge en vit D
·         Carence animale et correction spécifique
·         Etude in vitro des dérivés à action vitaminique


·         Il existe 3 types de vitamine D         
vitamine D3 ou cholécalciférol ou calciol, synthétisée par l’homme et l’animal dont
l’activité biologique est acquise par hydroxylation
                   Vitamine D2 ou ergocalciférol, d’origine végétale
                   AT 10 ou dihydrotachystérol, d’origine synthétique
·         Structure commune aux vit D comporte
un noyau stérol
mais ouvert au niveau du cycle B, en C9C10  
une chaine latérale en C17
·         Elle est liposoluble, cristallisable.
·         Les caractéristiques nécessaires à l’action biologique sont :
                                 L’ouverture du cycle en C9C10
Groupe OH libre en C3
Chaîne latérale intacte (de préférence celle du cholestérol)
Présence de 3 doubles liaisons (C5-C6 ; C7-C8 ; C10-C11)

·         Biologique est très sensible et peu spécifique ;
·         Biochimique est peu sensible et très spécifique. Il s’agit de la spectrophotométrie et de la colorimétrie après chromatographie ;
·         Radio-immunologique : de pratique récente.
Ainsi, 1 mg de vit D2 = 40 000 UI

·         Origine endogène 
La synthèse de la vitamine D se fait dans la peau.
Elle est sous la dépendance du degré d’exposition solaire et de l’importance de la pigmentation
cutanée.
·         Origine exogène : alimentaire
La vitamine D est présente dans le jaune d’œuf, le beurre, le foie de poisson + + +
Le lait de vache et de femme en contiennent peu.

Les besoins quotidiens sont difficiles à évaluer chez l’homme non soumis à une irradiation solaire efficace.
Ils sont majorés par : la croissance, la grossesse, la prématurité, la forte pigmentation cutanée et le climat (milieu urbain)
Si bien que la vitaminothérapie préventive est souhaitable jusqu’à 5 ou 6 ans. 1 000 à 3 000UI/j selon la pigmentation, 3 000 UI/j chez le prématuré ; à rythme quotidien ou semestriel.

·         Passage dans le sang : se fait directement pour la voie endogène et par le tube digestif pour la voie exogène avec nécessité de présence de bile ; l’absorption de la vitamine D se faisant avec celles des lipides.
·         Transport plasmatique : la vitamine D existe sous 2 formes
                     Liée à l’albumine et à une alpha-globuline spécifique
Libre, active
·         Stockage : tissu adipeux et muscle squelettique
Elle y est stockée longtemps, ce qui explique le retard d’apparition des signes de carence (il n’y a pas de rachitisme avant (4 à 6 mois).
·         Activation : chez l’homme, la vitamine D3 acquiert son activité biologique par diverses hydroxylations ; en 25 dans le foie, puis en 1 dans le rein pour donner le 1-25 di-OH-cholécalciférol.
Dans l’insuffisance rénale chronique, il existe une perturbation de l’hydroxylation en 1 entrainant une hypocalcémie.                                                                                            
·         Elimination : mal connue, portant sur des quantités minimes de l’urine ; la vitamine D passant presque totalement dans le cycle entéro-hépatique.

Elles se font au niveau des 3 organes cibles de la vitamine D : intestin, os, rein
·         Rôle sur l’absorption du calcium :
Elle augmente l’absorption digestive du calcium, même contre un gradient de concentration suivant un mécanisme actif à 3 niveaux :
Synthèse d’une protéine de transport du calcium
Activation de l’ATPpase membranaire, permettant de créer l’énergie nécessaire à la
pénétration du calcium
Transport du calcium, du pôle muqueux au pôle séreux à l’intérieur des
mitochondries.
·         La vitamine D augmente la réabsorption du phosphore.

On peut distinguer 2 actions de la vitamine D activée.
·         Minéralisation du tissu ostéoide : 
Le rôle essentiel de la vitamine D consiste en un maintien de la calcémie et de la phosphorémie.
La vitamine D pourrait agir directement sur l’os au niveau du front d’ossification.
Elle explique les accidents d’hypocalcémie lors d’une vitaminothérapie du rachitique non protégée par une calcithérapie.
·         Augmentation de la mobilisation du calcium de l’os profond et vieilli : action nette lors du surdosage en vitamine D. elle est complexe car interférant avec la parathormone ; celle-ci ne mobilise le calcium osseux qu’en présence de métabolites de la vitamine D.
La résultante des actions intestinales et osseuses montrent que la vitamine D est globalement hypercalcémiante.

Les métabolites de la vitamine D augmente la réabsorption du phosphore et du calcium par le tubule rénal.
L’hypercalciurie de surdosage n’étant due qu’à l’hypercalcémie.

·         Le muscle : la vitamine D intervient dans le tonus et la contraction musculaire.
·         Les parathyroïdes : il existe à leur niveau une protéine liant le calcium, dépendante du             1-25 di-hydro-cholécalciférol.


La vitamine D n’est active que par ses métabolites hydroxylés.
Le 25-OH-cholécalciférol pénètre dans la cellule, se lie à un récepteur spécifique qui le transporte au noyau ; où il induit la synthèse d’une protéine spécifique transporteuse de calcium (CBP). Ce mécanisme explique le délai d’action in vivo de la vit D : 10 à 12 heures.


·         La parathormone : elle est sécrétée en cas d’hypocalcémie, active sur l’os en présence des métabolites de la vit D.
·         La calcitonine : elle est sécrétée en cas d’hypercalcémie, inhibe l’hydroxylation en 1 au niveau du rein.
·         La phosphorémie       L’hypophosphorémie entraine une hydroxylation en 1
L’hyperphosphorémie induit chez l’animal une hydroxylation en 24 entrainant une inhibition de la vitamine D.
·         Le calcium alimentaire          La carence en calcium alimentaire entraine une hydroxylation en 1.
Le surdosage induit l’hydroxylation en 24.
·         Prolactine, hormone de croissance et œstrogènes stimulent la synthèse de 1-25 di OH-cholécalciférol.


a.      Sig cliniques
·         Osseux                        crânio-tabès
Mollesse des sutures, largeur des fontanelles
Chapelet costal
Bourrelets épiphysaires
Déformations parfois
·    Associés          hypotonie musc
Hyperlaxité ligamentaire
b.      Sig radiologiques
·         Déminéralisation diffuse
·         Retard de l’âge osseux
·         Elargissement épiphysaire en cupule
·         Jonctions sterno-costales en « bouchons de champagne »
c.       Sig biologiques
·         Sang    calcémie normale ou abaissée
Phosphorémie normale ou basse
PAL élevées
·         Urines calciurie effondrée
Phosphaturie augmentée
Hyperamino-acidurie
·         Selles : calcium et phosphore augmentés
On administre systématiquement de la vitamine D aux enfants pour lutter contre cette maladie.
Tableau biologique comparable

En cas d’excès de calcitriol :
Du fait de ses actions digestives, on retrouve des nausées, vomissements et une déshydratation.
Si cet excès est prolongé il y a des dépôts de calcium ectopique ; en particulier au niveau du rein à l’origine de lithiase rénale.

CONCLUSION


La vitamine D joue un rôle important dans l’homéostasie phosphocalcique. Cependant elle nécessite une transformation  préalable pour qu’elle soit active.

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