lundi 26 septembre 2016

Hématurie

Hématurie



HEMATURIE
Diagnostic


C’est la présence de plus de 10 hématies/mm³ soit 10⁴/ml à l’ECBU.

·         Le diagnostic est biologique
·         HU est microscopique ou macroscopique
·         Etiologies multiples (urologiques ou néphrologiques)


·         Au cours de l’enquête étiologique d’une HTA, d’une insuffisance rénale, d’OMI, d’une PU
·         Chez un patient aux antécédents de néphropathie familiale, de maladie du système, d’insuffisance cardiaque ou hépatique
·         Systématique
La recherche d’hématurie avec la bandelette urinaire doit être effectuée en dehors des périodes menstruelles, sur les urines du matin, fraîchement émises, après toilette génitale.
·         Compte d’ADDIS ou HLM ne doit pas être effectué
·         ECBU : confirmera l’hématurie, en raison de la fréquence des faux-positifs. Présence de cylindres ou d’hématies déformées en faveur d’une atteinte glomérulaire).

·         Présence de pigment dans les urines              Hémoglobinurie
Mélanurie
Myoglobinurie
Porphyrinurie
·         Une prise médicamenteuse (Métronidazole, rifampicine)
·         Une consommation de betteraves, mûres
ECBU redresse le diagnostic, révélant une absence de globules rouges dans le sang.
Urétrorragie, métrorragie, hémospermie, menstruations
·         HU d’effort (diagnostic d’élimination)
·         HU volontaire ou factice ou syndrome de MUNCHHAUSEN : ce sont des cas rapportés d’infirmières qui récoltaient leur sang par phlébotomie, puis se l’instillaient dans la vessie.

a.      Interrogatoire
·         Etat civil (profession + + +)
·         Caractères de l’hématurie : initiale, terminale, totale, date d’apparition, nombre d’épisodes, signes associés
·         Antécédents      Chirurgicaux (tumeur, lithiase, traumatisme abdominal récent)
Médicaux (HTA, coagulopathie, lupus, diabète, drépanocytose, néphropathies ou uropathies familiales)
Radiothérapie pelvienne
·         Tabagisme
·         Vaccination BCG
·         Séjour en zone d’endémie bilharzienne
·         Signes fonctionnels urinaires associés           
D’instabilité vésicale : brûlures mictionnelles, pollakiurie
Lombalgies ou colique néphrétique
Prostatisme : dysurie, rétention aiguë d’urines
b.      Examen clinique
Rechercher
·         Signes généraux           altération de l’état général
Fièvre
HTA
OMI
·         Signes physiques           Examen des organes génitaux externes
Palpation et ébranlement des fosses lombaires
Examen gynécologique
c.       Examens paracliniques
·         Biologie
PU des 24 heures (PU > 0,5 g/24h = origine glomérulaire)
Créatininémie avec calcul ou estimation du DFG (créat élevée = origine glomérulaire)
·         Morphologiques
Radiographie de l’abdomen sans préparation
Echographie de l’arbre urinaire (normale = origine glomérulaire)
Urographie Intraveineuse
Uroscanner
IRM si doute au scanner
Cystoscopie
Cytologie urinaire
Artériographie rénale
a.      HU Urologiques
Lésion anatomique mettant en communication des vaisseaux sanguins et un conduit urinaire. Risque de caillotage.
·         Causes fréquentes
Infections urinaires
Néoplasies
PKR
Lithiase urinaire (rénale + + +)
·         Causes rares
PKR
Bilharziose uro-génitale
Tuberculose urogénitale
Malformations vasculaires
Infarctus rénal
Traitement anti-coagulant
Traumatisme de l’appareil uro-génital
b.      HU Néphrologiques
·         Souvent glomérulaires
GN à dépôts mésangiaux d’IgA
GNA post-infectieuse
GNMP
GNEC
Syndrome d’ALPORT

·         Parfois causées par une néphrite interstitielle aiguë médicamenteuse

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