MALADIE ULCEREUSE
MALADIE ULCEREUSE
Signes-Diagnostic-Traitement
Perte de substance chronique
de la paroi gastrique et/ou duodénale, atteignant en profondeur la couche
musculeuse, reposant sur un socle scléro-inflammatoire.
·        
L’ulcère duodénal
est plus fréquent que l’ulcère gastrique
·        
Prédominance
masculine
·        
Age moyen     entre 35 et 45 ans pour le sujet jeune 
et plus
de 50 ans pour le sujet âgé
·        
Grave par ses
complications Complications aiguës             Hémorragie digestive
Perforation d’ulcère
Complications chroniques     Sténose pyloro-duodénale
Dégénérescence maligne
(ulcère gast)
·        
Diagnostic repose
sur la FOGD
·        
Traitement est
essentiellement médical et repose sur l’éradication de Helicobacter pylori
·        
Syndrome ulcéreux typique (1/3 des cas)
Douleur épigastrique
(épigastralgie)
A type de crampe ou de « faim douloureuse »
d’intensité variable,
souvent vive
continue, sans paroxysme
fixe (classiquement) ou
transfixiante
Post-prandiale précoce (1 à
3 heures après le repas)
Parfois responsable de
réveil nocturne
Déclenchée par          le jeûne
                                   Les épices
                                   Les AINS
Calmée par le repas et les
anti-acides
Evolue par poussées et
rémissions
Avec une périodicité (définie
par la répétition des crises dans l’année)
Avec une rythmicité (définie
par la répétition de la douleur dans la journée) en 3 temps :
repas-accalmie-douleur
Souvent accompagnée de
nausées et/ou de vomissements
·        
Souvent normal
·        
Peut retrouver            une asthénie
Une
sensibilité épigastrique
Toute douleur épigastrique persistant plus de quelques
jours doit faire évoquer l’hypothèse d’un ulcère et bénéficier d’une FOGD.
a.      Fibroscopie
oeso-gastro-duodénale
·        
Examen clef
·        
Aspect :
perte de substance +/- creusante +/- grande
Le plus souvent rond, à
l’emporte pièce
Parfois            irrégulier en « carte de géographie »
                        Salami (associe érosions rosées et zones
blanchâtres)
                        Linéaire
·        
Topographie :
face antérieure du bulbe duodénal
·        
Biopsies          multiples (10 à 12)
Sur les berges de l’ulcère 
Sur le fond de l’ulcère sont
inutiles (mee de fibrine)
Recherche d’une infection
par Helicobacter pylori 
b.      Méthodes
diagnostiques de l’infection par Helicobacter pylori
·        
Techniques invasives (biopsies)
Histologie       coloration standard à
l’hématoxyline-éosine-safran (HES).
                        Helicobacter pylori se présente comme un
filament spiralé et incurvé au
contact
des cellules épithéliales dans le mucus
            Test rapide à l’uréase (CLO-test) :
la biopsie est déposée dans un milieu contenant de
l’urée. Si Helicobacter pylori est présent, le pH est
modifié dû à la production d’ammoniac et changement de couleur en rapport avec
un indicateur coloré sensible au pH. 
Culture
bactériologique avec antibiogramme :
méthode la plus sensible et la plus spécifique ; réservée surtout aux échecs
de l’éradication de Helicobacter pylori.
·        
Techniques non invasives
Test respiratoire à l’urée marquée au C13 (Breath
test) : basé sur la mise en
évidence de l’activité uréasique de Hp. En cas d’infection par Hp, l’urée est
dégradée par l’uréase de Hp en ammonium et en CO (marqué) qui passera dans le
sang puis dans l’air expiré.
Sérologie :
détecte la présence d’IgG anti-Hp. Les Ac disparaissent 4 à 6 mois après
éradication de Hp. Pas d’intérêt diagnostique.
c.       Transit
oeso-gastro-duodénal
·        
En 2ième
intention
·        
En cas de sténose
infranchissable par l’endoscope
·        
Signes directs             de face : image en cocarde,
opacité arrondie, entourée d’un halo clair
De
profil : image d’addition en spicule
·        
Signes indirects          rétraction de la petite courbure
gastrique
Déformation bulbaire
pseudo-diverticulaire en « chapeau
mexicain »
·        
Eléments de
surveillance
Douleur abdominale,
constantes, examen clinique complet
FOGD, TOGD, ASP
·        
Modalités
évolutives
L’évolution favorable ne se
conçoit que sous traitement précoce et bien conduit, reposant sur l’éradication
de l’Hp. En l’absence de traitement, elle est chronique, et peut se faire par
poussées et rémissions.
a.      Forme
asymptomatique
Découverte fortuite à
l’endoscopie digestive haute
b.      Douleur
atypique (1/3 des cas)
A type de brûlure
De siège variable :
hypochondre gauche, région péri-ombilicale ou dorsale
Simple pesanteur
épigastrique
Sans rapport avec les repas
Non périodiques
c.       Forme
hyperalgique
·        
Clinique, simule
une perforation d’ulcère    
douleur
épigastrique intense et brutale
Parfois défense abdominale
·        
Paraclinique
confirme le diagnostic
ASP : absence de
pneumopéritoine
Transit aux hydro-solubles
ou au mieux la TDM abdominale si doute diagnostique
FOGD est contre-indiquée en cas de suspicion de
perforation d’ulcère
a.      Ulcère de la
face postérieure du bulbe duodénal
Risque d’hémorragie
cataclysmique.
Traitement d’emblée
chirurgical.
b.      Ulcère
gastrique
Douleur post-prandiale
précoce en 4 temps : repas-accalmie-douleur-accalmie
FOGD       Siège : grande ou petite courbure
Biopsies
systématiques sur les berges et à distance de l’ulcère, précise le caractère
bénin
ou malin
TOGD       signe direct : niche ulcéreuse
                 Signes indirects          Hyperkinésie
gastrique
                                                    Incisure
spasmodique
·        
Enfant             CDD : complications
Secondaire à une
endocrinopathie
·        
Sujet âgé         Ulcère géant
·        
Complications aiguës           
: urg   
Hémorragie digestive 
            Aiguë :
hématémèse, méléna
Chronique :
anémie
Recherche
de facteur déclenchant : prise d’AINS
Perforation
d’ulcère 
            En péritoine libre, réalise un tableau de péritonite aiguë généralisée
            En
péritoine cloisonné, réalise un tableau d’abcès sous-phrénique
            ASP :
pneumopéritoine sous forme d’un croissant gazeux inter-hépato
diaphragmatique.
·        
Complications chroniques   
Sténose pyloro-duodénale : urg
Phase
sthénique         Clinique          dlr épigastrique aboutissant à leur acmé
à des
vomissements
qui les calment
ondulations
péristaltiques
tension intermittente de
l’épigastre
TOGD              hypercinésie gast
                       Spasme pylorique
                       Dilatation de l’antre
pylorique
                       Dilatation et amorce de
du bas fond gast
                       Dépôt de baryte en « flocons de neige » dans
le
bas-fond gast.
                        Phase
asthénique       Clinique          douleurs
                                                                                  Vomissements
                                                                                  Altération
de l’état général
                                                                                  Déshydratation
                                                                                  Dénutrition
                                                                                  Clapotage
à jeûn
                                                                                  Tuméfaction
épigastrique
                                                           Bio                  hypochlorémie
                                                                                  Hyperazotémie
                                                           TOGD              Retard à l’évacuation de la
baryte  
Dégénérescence
maligne pour l’ulcère gastrique
·        
Interrogatoire
Etat civil
Antécédents d’épigastralgies
Notion de prise de
médicaments gastro-toxiques
·        
Examen physique
souvent normal
·        
Examens
complémentaires
FOGD objective l’ulcère et
permet de réaliser des biopsies
Méthodes diagnostiques de
l’infection par Helicobacter pylori
·        
Dyspepsie non
ulcéreuse
Douleurs épigastriques
souvent rythmées par l’alimentation
Ballonnement post-prandial
Eructations excessives
FOGD normale, confirmant le
diagnostic
·        
Colique hépatique
·        
RGO
·        
IDM inférieur
·        
Erosions
·        
Ulcérations
Bacille gram négatif,
spiralé, micro-aérophile ; il est de loin le principal facteur étiologique
à rechercher systématiquement.
L’infection par Hp est
exclusivement humaine ; après ingestion, il colonise le mucus de type
gastrique et celui de type bulbaire.
Facteur étiologique à
rechercher systématiquement.
Ce risque est élevé si        Association de 2 AINS (contre-indiquée)
                                          Traitement
prolongé
                                          Doses
élevées
·        
Tabac
·        
Café
·        
Stress
·        
Syndrome de ZOLLINGER-ELLISON
·        
Sténose
pyloro-duodénale
·        
Hyperparathyroïdie
·        
Calmer la douleur
·        
Cicatriser
l’ulcère
·        
Prévenir sinon
PEC les récidives et les complications
·        
Suppression du
tabac, café, thé
·        
Arrêt de
médicaments gastro-toxiques 
·        
Contre-indication       Aspirine
AINS
Anti-COX 2
·        
Moyens de réanimation
·        
Anti-acides : compléments aux anti-ulcéreux
En début de traitement
Maalox, Phosphalugel
·        
Anti-ulcéreux : cicatrisation des UGD
Anti-sécrétoires gastriques
            Antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine       Cimétidine (Tagamet), 
Ranitidine
(Azantac)
            Inhibiteurs de la pompe à protons    Oméprazole 20 mg, 
Lansoprazole
30
Muco-protecteurs      Sucralfate et sels de bismuth
                                    Prostaglandines
de synthèse : Misoprotol (Cytotec 200 µg)
·        
Antibiotiques
Amoxicilline, 1g × 2/jour
Si allergie aux
béta-lactamines, Métronidazole, 1g/jour
Clarithromycine, 1g/jour
Lévofloxacine
·        
Modalités thérapeutiques
Traitement d’attaque ou cicatrisant
            Fortes doses d’anti-ulcéreux
            UD : 4 à 6 semaines
            UG : 6 à 8 semaines
Traitement d’entretien : UD uniquement
            Demi-dose d’anti-ulcéreux au long cours
            Prévention des récidives ulcéreuses
Traitement d’éradication d’Hp
            Disparition stable du germe de l’estomac
            Contrôle après un mois de traitement
            Accélère la cicatrisation de l’UGD
            Réduction drastique des récidives
            Plus efficace que les traitements d’attaque et
d’entretien
            Diminution du coût du traitement
            Tri-thérapie    Anti-sécrétoire
gastrique (IPP +++) à double dose
                                   2 antibiotiques (Amoxicilline,
Clarithromycine ou Métronidazole)
                                   Durée 7 – 10 jours voire 14 jours
                                   Suivi d’un traitement
complémentaire par IPP à dose simple pendant
3 – 5
semaines
                        Traitement
séquentiel
                                   5
jours d’Amoxicilline
                                   Puis
5 jours de Clarithromycine + Métronidazole
                                   IPP
à double dose pendant les 10 jours de traitement
·        
Vagotomie +
pyloroplastie
·        
Toilette
péritonéale
·        
Gastrectomie
(séquelles : sd du petit estomac, Dumping sd, hypoglycémie post-prandiale)
Toujours, conseils
hygiéno-diététiques
Traitement
d’éradication d’Hp + + +
Avec ou sans mise en évidence de Hp
Surveillance endoscopique systématique dans les UG, en
raison du risque de cancérisation
Traitement
d’attaque
Traitement d’entretien
Culture (examen
bactériologique) avec antibiogramme
Adapter le traitement en
fonction des résultats de l’antibiogramme
Moyens de réanimation
Contrôle de l’éradication
Chirugie
Surveillance des résistances
bactériennes.
« Pas d’acide pas d’ulcère »
« Pas d’acide pas d’ulcère »
« Pas d’Helicobacter pylori pas d’ulcère »
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